Persistance
Expérimentation scénographique dans notre projet rue Chauchat
Contexte
À l’occasion de la rénovation d’un porche haussmannien, le projet explore un vocabulaire graphique noir et blanc, jouant sur les moulures, les contrastes et les figures circulaires.
Objectif
Expérimenter un dialogue entre architecture et danse, où le corps en mouvement prolonge les lignes, les courbes et les rythmes du lieu.
Impact
Un court-métrage abstrait, entre architecture et chorégraphie, qui cherche à révéler les formes par l’écho du geste et la persistance du regard.
L’architecture intérieure du porche joue sur une grammaire binaire : noir et blanc se succèdent, se croisent, se découpent. Les moulures deviennent lignes, les frises deviennent rythmes. Un luminaire circulaire suspendu au centre du plafond agit comme une ponctuation, une cible silencieuse.
Dans cette mise en scène du contraste, le mouvement d’une danseuse s’introduit comme une lecture en creux. Les gestes circulaires font résonner le luminaire, les déplacements reprennent la cadence graphique des frises, les échos visuels prolongent les moulures. Par effet de chronophotographie numérique, le corps devient motif, trace, vibration.
Entre chaque séquence, l’image hésite : est-on face à un lieu réel ou à une reconstitution ? Des légers effets d’aberration chromatique sur les plans d’architecture troublent la perception. Le réel se transforme en langage.
Persistance n’est pas une documentation. C’est un exercice de regard : comment l’architecture induit-elle le mouvement ? Et inversement, que révèle un geste dans l’espace bâti ? Un pas de côté sensible, pour faire parler les formes autrement.