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Rétro-ingénierie exploratoire visant à baisser le prix et les émissions de carbone d'un projet
Contexte
Dans le cadre du Hub Bas Carbone de l’IFPEB, Bouchaud Architectes s’est engagé dans une étude appliquée sur un immeuble de logements neufs à Tours, typique de la production courante des promoteurs.
Objectif
Mesurer l’impact réel des choix architecturaux sur l’empreinte carbone d’un projet, à coût équivalent, et comprendre quels leviers — constructifs, structurels, esthétiques — permettent de réduire sans surenchère.
Impact
Une étude en scénarios, appuyée sur l’ACV, qui démontre qu’une architecture bien pensée peut alléger à la fois le coût et le carbone — à condition d’intervenir très en amont.
Longtemps, on a considéré que la responsabilité carbone appartenait aux industriels et aux matériaux. Pourtant, à travers le projet Coût Carbone, Bouchaud Architectes démontre que le dessin — la forme même du projet — pèse lourd dans la balance environnementale.
À partir d’un immeuble réel en béton banché, l’étude explore des variantes successives : compacité accrue, suppression du sous-sol, structure poteaux-poutres, façade bois, matériaux alternatifs… Chaque étape est testée en termes de coût et de CO₂.
Résultat : un bâtiment 7 % moins émissif pour seulement 3 % de coût en plus. Et jusqu’à 22 % de CO₂ en moins pour 11 % d’augmentation du budget. Ce qui semble marginal à l’échelle d’un programme devient fondamental à celle d’une filière.
Mais surtout, l’étude révèle que les leviers les plus puissants sont souvent… les plus simples : aligner les descentes de charges, optimiser les façades, alléger la structure. Des décisions de conception, pas d’ingénierie. Des gestes d’architecte.
Cette recherche affirme que la transition bas carbone ne doit pas se limiter à la substitution des matériaux. Elle appelle une nouvelle grammaire de projet, rationnelle et poétique, où la structure devient un argument, et la forme, un levier éthique.